Catégorie : Actus

Texte de présentation (octobre 2016)

Depuis de nombreuses années la Méditerranée est devenue un véritable cimetière pour les migrant-e-s. En cause, la politique migratoire des États européens et de l’État français, avant tout sécuritaire : ils dépensent des sommes colossales pour empêcher les migrant-e-s d’arriver en militarisant les frontières, en contrôlant, « triant » dans des camps, en construisant des murs ou en expulsant vers une Turquie en pleine dérive autoritaire. Le choix du gouvernement français de n’accueillir qu’une poignée des populations qui fuient les guerres, le terrorisme, la misère constitue un véritable crime et vise en réalité à diviser les populations, à rendre les migrant-e-s invisibles tout en entretenant la peur de l’étranger.

Dans notre ville comme ailleurs, les moyens donnés par l’État et les collectivités locales sont nettement insuffisants, à commencer par le manque de logements, malgré les places supplémentaires des nouveaux CADA. De nombreuses personnes, des familles, des enfants, se retrouvent à la rue, isolé-e-s et sans moyens de subsistance. Rien, ou très peu, n’est prévu pour assurer l’interprétariat, les cours de français, l’accès aux soins et aux transports…
Toutes ces tâches reposent sur d’éventuel-le-s bénévoles.
Nous refusons la discrimination entre migrant-e-s économiques et réfugié-e-s politiques et nous luttons pour le droit de vivre et s’installer pour tou-te-s, là où chacun-e le souhaite. Notre collectif, créé en mai 2016, veut impulser avec les migrant-e-s un réseau de solidarité pour les aider à sortir de leur isolement social, favoriser l’échange, la rencontre et la découverte de notre société. Mais aussi les soutenir dans la bataille pour l’égalité des droits, l’obtention de meilleures conditions d’accueil, et dénoncer l’absence de politiques dignes des enjeux.

Point sur notre fonctionnement (novembre 2016)

Un collectif, c’est comme une auberge espagnole, on y trouve ce que l’on y apporte. Il n’a pas d’existence ni de capacités d’action en dehors des gens qui le composent, qui s’y impliquent, chacun-e selon ses capacités et ses disponibilités. C’est aussi un espace qui peut permettre de renforcer les initiatives des un-e-s et des autres, pour peu qu’elles soient mises au pot commun.
Nous avons fait le choix, et il y a eu débat, d’agir et sur le plan de la solidarité concrète et sur celui plus politique de la visibilisation de la situation des migrant-e-s et des causes qui mènent à cette situation. Car sans replacer la question des migrant-e-s dans l’espace public, il n’y a pas de perspectives autres que celles de coups de main qui pallient des manques comme on bouche un puits sans fond. Jusqu’à ce qu’on abandonne, épuisé-e.
Malgré les difficultés, nous restons persuadé-e-s que notre double positionnement est pertinent. Nous faisons aussi le constat que, même s’ils sont très insuffisants, les espaces de solidarité sur la ville existent, ce qui n’est pas le cas des espaces de visibilité de la situation des migrant-e-s. Et que sans construction commune, il n’y pas de perspectives de bâtir un rapport de force pour tenter de faire bouger les lignes, d’obtenir ce qu’une solidarité individuelle isolée ne peut pas atteindre.

Actus, Nos actions

Samedi 24 juin: la manif vue par France 3

Par C.C Publié le 24/06/2017 à 18:29

Environ 200 personnes se sont réunies à Montpellier samedi 24 juin 2017 pour soutenir les réfugiés. Du Peyrou à la place de la comédie, les manifestants ont souhaité dénoncer le traitement, selon eux, de plus en plus inhumains que subissent les réfugiés en Europe.

Par C.C Publié le 24/06/2017 à 18:29

Environ 200 personnes ont répondu à l’appel d’associations et se sont réunies à Montpellier samedi 23 juin 2017 pour une manifestation de soutien aux réfugiés.

Le cortège a quitté la place du Peyrou vers 14h30 pour se rendre devant la préfecture puis sur la place de la Comédie.

Cette manifestation, qui faisait écho à la journée mondiale des réfugiés mardi 20 juin 2017, visait à dénoncer des traitements de plus en plus inhumains des réfugiés. Selon le collectif Migrants Bienvenus 34, une trentaine de migrants, répartis entre Montpellier et le Gard, seraient directement concernés.

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Actus, Nos actions

Jardins du Peyrou : une manifestation pour les migrants ce samedi

Publié le mardi 20 juin 2017 à 11:05 – Paul BARRAUD

© JBD

Dix-neuf associations, syndicats et collectifs appellent les montpelliérains à manifester samedi prochain pour afficher leur solidarité avec les réfugiés.

Le rassemblement débute à 14h30 sur la place du Peyrou. Le cortège se rendra ensuite devant la préfecture, où le collectif a demandé une audience avec le préfet.

Cette manifestation est en lien avec la journée mondiale des réfugiés qui se tient aujourd’hui. Pour Cécile et Anne, membres du collectif « Migrants Bienvenue 34 », le but est aussi de dénoncer « le durcissement des contrôles aux frontières en Europe et les traitements subits par les demandeurs d’asile ». 

Les organisateurs veulent aussi affirmer leurs soutiens envers les personnes poursuivies pour « délit de solidarité », à l’image de Cédric Herrou, agriculteur des Alpes-Maritimes poursuivi pour avoir accueilli des migrants.

Après le rassemblement place du Peyrou le cortège se rendra devant la préfecture. Les collectifs ont demandé une audience avec le préfet de région.

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Actus, Nos actions

TAM : Tarif social… vers une victoire!

Mercredi Action
ce mercredi 14 juin, le CMB34 et ses partenaires sont allés se faire entendre au siège de la Métro à grand renfort de casseroles et de sifflets pour exiger que cette question soit enfin à l’ordre du jour du Conseil de Métropole du 28 juin.

COMPresse TamMB34 15-06-17

COMMUNIQUÉ de PRESSE du MERCREDI 14 JUIN 2017

TAM : ENFIN le « TARIF SOCIAL » pour les migrants ?

Le Collectif Migrants Bienvenue 34 (CMB34) avait sollicité la Métropole en juin 2016 afin qu’elle accorde le « tarif social » de la TAM aux personnes migrantes entre leur première inscription de demandeurs d’asile et la réponse finale, soit une durée moyenne de 9 mois.

En effet, ce tarif s’applique déjà à 17 catégories de personnes en raison de leurs faibles revenus, toutefois encore bien supérieurs aux 6,80 euros/jour que reçoit un-e migrant-e célibataire pour assurer sa nourriture, son entretien, ses déplacements et sa vie quotidienne !

Il est temps de mettre fin à cette discrimination.

Cette requête pourtant prioritaire aux yeux des migrant-e-s, s’était enlisée dans les réticences de Montpellier Métropole.

Le CMB34, cette fois coordonné à onze structures montpelliéraines, a relancé le Président Saurel par lettre du 11 avril 2017… Sans réponse.

A l’occasion du lancement de la Comédie du Livre, CMB34 s’est fait entendre le 20 mai, avec cette fois l’engagement du Président Saurel d’accorder ce « tarif social » aux migrants « avec quelques aménagements techniques »… Ont suivi une conférence de presse et une nouvelle demande d’entrevue par lettre du 22 mai signée de 12 organismes.

Sans nouvelles, ce mercredi 14 juin, le CMB34 et ses partenaires sont allés se faire entendre au siège de la Métro à grand renfort de casseroles et de sifflets pour exiger que cette question soit enfin à l’ordre du jour du Conseil de Métropole du 28 juin.

Leur insistance a fini par déclencher la réaction du Directeur Général des Services de la Métro et de la Ville, ce qui, au cours d’une brève entrevue avec la délégation, a permis de construire un mécanisme simple satisfaisant en principe la demande du Collectif.

Nous nous félicitons de cette avancée… Bien entendu, le CMB34 et ses partenaires sont prêts à répondre à toutes les sollicitations de la Métropole pour la mise en œuvre rapide de cette mesure tant attendue.

Nous resterons vigilants et informerons les médias des suites données.

Notre solidarité ne connaît pas de frontières !

Le Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34

https://collectifmigrantsbienvenue34.wordpress.com/

Mail : migrants.bienvenue34@riseup.net

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Jeudi réaction
 

 

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Actus, Nos actions

TAM/tarif social pour les personnes migrantes : vers une Victoire !…..

Semaine chargée….
1- Mercredi Action
le CMB34 et ses partenaires sont allés se faire entendre au siège de la Métro à grand renfort de casseroles et de sifflets pour exiger que cette question soit enfin à l’ordre du jour du Conseil de Métropole du 28 juin.

 

et reportage par TVsud (à partir de 2 mn58)  http://www.tvsud.fr/?keys=15+juin+2017)

2- Jeudi Réactions
Chasser-croiser de communiqués de presse:
 
Communiqué de presse de CMB34 du 15/06/2017
TAM : ENFIN le « TARIF SOCIAL » pour les migrants ?

Le Collectif Migrants Bienvenue 34 (CMB34) avait sollicité la Métropole en juin 2016 afin qu’elle accorde le « tarif social » de la TAM aux personnes migrantes entre leur première inscription de demandeurs d’asile et la réponse finale, soit une durée moyenne de 9 mois.

En effet, ce tarif s’applique déjà à 17 catégories de personnes en raison de leurs faibles revenus, toutefois encore bien supérieurs aux 6,80 euros/jour que reçoit un-e migrant-e célibataire pour assurer sa nourriture, son entretien, ses déplacements et sa vie quotidienne !

 Il est temps de mettre fin à cette discrimination.

Cette requête pourtant prioritaire aux yeux des migrant-e-s, s’était enlisée dans les réticences de Montpellier Métropole.

Le CMB34, cette fois coordonné à onze structures montpelliéraines, a relancé le Président Saurel par lettre du 11 avril 2017… Sans réponse.

A l’occasion du lancement de la Comédie du Livre, CMB34 s’est fait entendre le 20 mai, avec cette fois l’engagement du Président Saurel d’accorder ce « tarif social » aux migrants « avec quelques aménagements techniques »… Ont suivi une conférence de presse et une nouvelle demande d’entrevue par lettre du 22 mai signée de 12 organismes.

Sans nouvelles, ce mercredi 14 juin, le CMB34 et ses partenaires sont allés se faire entendre au siège de la Métro à grand renfort de casseroles et de sifflets pour exiger que cette question soit enfin à l’ordre du jour du Conseil de Métropole du 28 juin.

 

Leur insistance a fini par déclencher la réaction du Directeur Général des Services de la Métro et de la Ville, ce qui, au cours d’une brève entrevue avec la délégation, a permis de construire un mécanisme simple satisfaisant en principe la demande du Collectif.

Nous nous félicitons de cette avancée… Bien entendu, le CMB34 et ses partenaires sont prêts à répondre à toutes les sollicitations de la Métropole pour la mise en œuvre rapide de cette mesure tant attendue.

Nous resterons vigilants et informerons les médias des suites données.

Notre solidarité ne connaît pas de frontières !

Le Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34

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Un tarif social pour les migrants dans les transports en commun de Montpellier
Par Salah Hamdaoui, France Bleu Hérault jeudi 15 juin 2017 à 19:07

Illustration © Maxppp –

La métropole de Montpellier va créer un abonnement mensuel pour les demandeurs d’asile qui leur permettra d’emprunter les transports en commun. Il devrait être proposé à la vente dans le courant de l’été, à 3,40 euros.
Pour répondre aux sollicitation des associations de défense des migrants, la métropole de Montpellier va créer un abonnement mensuel pour les demandeurs d’asile qui souhaitent emprunter les transports en commun.

Ce nouveau tarif social sera soumis au vote des élus lors du conseil communautaire du 28 juin pour être proposé à la vente dans le courant de l’été, à 3,40 euros.

L’association Gammes se chargera de faciliter les démarches auprès de la TaM, la société de transports montpelliéraine.

Cela fait un an que le Collectif Migrants Bienvenue 34 demande à la Métropole un tarif social. Ce mercredi les militants du collectif sont allés se faire entendre devant le siège de la métropole à grand renfort de casseroles et de sifflets « pour exiger que cette question soit enfin à l’ordre du jour du Conseil de métropole ».

C’est chose faite.

Montpellier, France

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Le maire Philippe Saurel promet le tarif social TAM pour les migrants de Montpellier
Publié le jeudi 15 juin 2017 à 18:30 – Caroline COUFFINHAL/ Gazette live

© Matthieu Vautier

La demande des associations pour que les migrants bénéficient du tarif social TAM sera à l’ordre du jour du prochain conseil de Métropole, le 28 juin.

Aujourd’hui, 1000 personnes bénéficient de ce tarif pour les transports en commun.

Hier, des membres de l’association Migrants Bienvenue 34 ont manifesté dans l’Hôtel de Métropole pour demander que le tarif de 3,40€/mois pour les migrants soit inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil de métropole. Une centaine de migrants sont recensés à Montpellier.

Si la demande est validée au conseil, les migrants devraient bénéficier du tarif dès le 28 juillet.

>> À écouter : la déclaration du maire Philippe Saurel à ce sujet :

http://www.lagazettedemontpellier.fr/2580/le-maire-philippe-saurel-promet-le-tarif-social-tam-pour-les-migrants-de-montpellier.html (suivre le lien pour écouter)

 

 

 

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Actus, Nos actions

manifestation pour l’accueil digne de tou-te-s les réfugié-e-s samedi 24 juin 2017 14h30 au Peyrou (Montpellier)

Accueil de tou-te-s les réfugié-e-s
Depuis des années, des lois anti-immigration s’empilent, transformant la violence de l’exil en crime. Des milliers de personnes sont bloquées aux frontières de l’Europe et des milliers d’autres meurent en tentant d’y accéder. Les états européens fichent, refoulent, enferment, expulsent les personnes migrant-Es, tout en revendiquant, comme la France, des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
L’afflux de réfugiés n’est pas près de se tarir. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et tout faire pour accueillir celles et ceux qui fuient la misère, la guerre et les dérèglements du climat.
Les hommes, les femmes, les enfants qui risquent leur vie pour arriver en France n’ont pas quitté leur pays de gaité de coeur. Les raisons de leur exil sont multiples: guerres, misère, dérèglements climatiques… Les pays occidentaux portent leur part de responsabilités dans ces tragédies : pollutions, captation des richesses mondiales, poids du colonialisme, interventions militaires directes ou indirectes (vente d’armes, soutien financier et militaire à des régimes dictatoriaux).
Le rapport de janvier 2017 d’Oxfam international affirme que “huit hommes détiennent seuls autant de richesses que les 3,6 milliards de personnes qui représentent la moitié la plus pauvre de l’humanité. Il illustre en détail comment les grandes entreprises et les plus fortunés font croître les inégalités […] ”. Ce ne sont pas les migrant-Es qui sont responsables des guerres, des inégalités et des injustices sociales. Ils en sont comme nous, et de façon amplifiée, les victimes désignées.
Nous, collectifs, associations, organisations syndicales et politiques, signataires de cet appel, refusons d’opposer les misères entre elles, car à la division entre immigré-e-s et “nationaux” vient s’ajouter aujourd’hui une nouvelle catégorisation, celle entre les bon-ne-s réfugié-e-s, et les mauvais-e-s migrant-e-s difficilement “intégrables”, voleur-se-s de prestations sociales et terroristes en puissance.
Nous réaffirmons qu’aucun être humain n’est illégal. Qu’ils/elles fuient la guerre ou la misère, nous voulons que tous et toutes puissent être accueillis dignement, et régularisé-e-s.
Chacun a le droit de vivre et s’installer où il le souhaite !
L’immigration n’est pas un poids mais une richesse !
Signataires de l’appel : Collectif Migrant-E-s Bienvenue34 – Comité BDS 34 – CGA – CNT ESS 34 –Ensemble ! 34 – La Collective 34 – L’AMI des Hauts-Cantons – LDH 34 – NPA 34 – RESF 34. + MRAP Montpellier, Sud Education 34, Cimade

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Actus

Commission nationale consultative des droits de l’homme

 Avis : mettre fin au délit de solidarité NOR :
CDHX1715073V (Assemblée plénière – 18 mai 2017 – Adoption: unanimité – une abstention)
1. A Calais, dans la vallée de la Roya, à Paris… en plusieurs lieux du territoire français, des femmes et des hommes, militants associatifs, bénévoles ou citoyens anonymes s’engagent chaque jour dans des actions concrètes de solidarité pour venir en aide aux milliers de personnes exilées, contraintes de survivre dans les pires conditions, après avoir parcouru des milliers de kilomètres pour tenter de trouver un refuge et une protection en Europe. Face à ces actes d’humanité envers les personnes migrantes, les demandeurs d’asile, les Roms, les sans-papiers, les pouvoirs publics, loin de les encourager, se mobilisent au contraire pour y faire obstacle par différents moyens.

2. Arrestations et poursuites de citoyennes et citoyens ayant aidé des personnes migrantes, avec la menace de lourdes sanctions et parfois condamnations, mesures d’intimidation, entraves à l’action des associations. La solidarité est tenue pour un délit. Si les associations avaient constaté une baisse des poursuites, à la suite de l’adoption de la loi du 31 décembre 2012 (1), elles notent depuis deux ou trois ans une recrudescence d’affaires, certainement liées au renforcement des contrôles aux frontières. Pour les cinq premiers mois de l’année 2017, on recense plus d’une douzaine d’affaires, qui concernent dix-neuf personnes (2). Plus largement, les actes de dissuasion et d’intimidation prennent des formes multiples: surveillance, multiplication des contrôles, arrestations, placements en garde à vue, courriers, et perquisitions parfois musclées. Des mesures sont également prises par certaines collectivités locales à l’encontre des associations pour les empêcher de mettre en place leurs actions humanitaires, les obligeant à entamer de fastidieuses contestations en justice (3). La CNCDH s’inquiète de la recrudescence de poursuites visant à empêcher l’expression de la solidarité envers les personnes migrantes Au- delà, c’est le soutien à l’ensemble des personnes étrangères précarisées qui tend à devenir suspect (4)

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Actus

L’Italie a signé un accord avec la Libye, le Tchad et le Niger pour contenir l’afflux de migrants

23 mai 2017 à 17h20

Par Jeune Afrique avec AFP

Selon le bilan diffusé lundi par le ministère de l’Intérieur italien, 50 041 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année. Un chiffre qui correspond à une hausse de plus de 45% par rapport à la même période l’an passé. Face à cet afflux, l’Italie a signé dimanche un accord avec la Libye, le Tchad et le Niger.
L’Italie a signé dimanche 21 mai un accord avec la Libye, le Tchad et le Niger pour tenter d’endiguer le flux de migrants en renforçant les contrôles aux frontières et en créant de nouveaux centres d’accueil dans les pays africains. Une urgence motivée par ce chiffre : 50 041 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, soit une hausse de plus de 45% par rapport à la même période l’an passé, selon le bilan diffusé lundi par le ministère de l’Intérieur italien.

Réunis ce week-end à Rome, les ministres de l’Intérieur des quatre pays ont convenu de mettre en place des centres au Tchad et au Niger, par lesquels les migrants d’Afrique de l’Ouest transitent pour gagner la Libye et, pour certains, l’Europe.

Selon un communiqué diffusé dimanche par le ministère italien, les nouveaux centres au Tchad et au Niger, de même que ceux déjà en place en Libye, devront être conformes « aux critères humanitaires internationaux ».
« L’Europe est-elle en train d’externaliser le contrôle de ses frontières ? »
Alors que le chef du Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a dénoncé dimanche les conditions de vie « épouvantables » dans les centres de rétention en Libye, la promesse ne convainc pas tout le monde. « Le droit libyen criminalise l’immigration clandestine, alors on ne voit pas bien comment ces centres de réception ne seront pas des centres de rétention », a déclaré lundi à l’AFP Mattia Toaldo, un expert du Conseil européen pour les relations étrangères. « La mise en place de centres de réception au Niger et au Tchad est également douteuse : l’Europe est-elle en train d’externaliser le contrôle de ses frontières ? Et si oui, en échange de quoi ? », a-t-il ajouté.
97% des départs depuis la Libye
Quelque 97% des migrants arrivés cette année sur les côtes italiennes étaient partis de Libye, où les réseaux de passeurs profitent du chaos qui règne depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Mais l’Union européenne, et en particulier l’Italie, ont entrepris de former et équiper les gardes-côtes libyens pour secourir et intercepter les migrants avant qu’ils ne gagnent les eaux internationales.

Quelque 6 000 candidats à la traversée ont ainsi été ramenés en Libye cette année, tandis qu’au moins 1 244 autres sont morts ou disparus en mer, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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Actus

L’impossible suivi psychologique des migrants

Par Leslie Carretero Dernière modification : 01/06/2017

http://www.infomigrants.net/fr/post/3437/l-impossible-suivi-psychologique-des-migrants
Crise d’angoisse, maux de tête, cauchemars… La route de l’exil peut provoquer chez certains migrants des traumatismes et entraîner des dépressions. Des symptômes qui ne s’arrangent pas toujours dans le pays d’arrivée.
C’est un sujet dont on ne parle que très rarement voire jamais : les souffrances psychologiques que connaissent les migrants sur la route de l’exil mais aussi une fois arrivés à destination. Pourtant, les traumatismes sont nombreux et souvent très lourds : maux de tête, terreurs nocturnes, perte de repères spatiaux-temporels, cauchemars, dépression, crise d’angoisse, idées suicidaires… En janvier dernier, un jeune malien de 16 ans s’est suicidé en sautant du huitième étage de son foyer. Ce n’est malheureusement pas un cas isolé.

Tous les psychologues sont unanimes : la prise en charge est primordiale. « Le fait de mettre des mots sur des traumatismes permet d’atténuer les souffrances », assure Sophie Mothiron, psychologue clinicienne spécialisée dans l’interculturalité au sein de l’association toulousaine Palabre, espace interculturel.

A Paris, depuis l’ouverture du centre humanitaire de La Chapelle en novembre dernier, seulement 449 consultations psychologiques ont été délivrées. Un chiffre bien faible au regard des 7 750 personnes qui y ont été hébergées depuis plus de six mois.

>> À lire sur InfoMigrants : La clinique mobile de MSF, soigner les corps et les esprits

Vaincre le tabou

Plusieurs raisons peuvent expliquer l’absence de prise en charge et/ou d’intérêt pour des consultations d’ordre psychologiques. Tout d’abord, comme l’explique Sophie Mothiron, « dans certains pays, la profession de psychologue n’existe pas ou est peu connue ». Dans d’autres, recevoir des soins psychologiques est tabou voire honteux. Il faut alors se présenter, expliquer son métier avant chaque entretien et mettre les patients en confiance. La psychologue précise également toujours qu’elle n’a aucun lien avec la justice ou l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et qu’elle se doit de respecter le secret médical.

Pour quelques-uns, le psychologue est un médecin et délivre donc seulement des médicaments. « La dernière fois, un jeune homme avait de terribles maux de tête, explique Sophie Mothiron. Il m’a demandé de lui donner des médicaments pour ne plus souffrir, pour que ses difficultés disparaissent. Il n’a pas compris tout de suite que sa guérison prendrait du temps et qu’elle passerait par le dialogue ».

Difficile de prendre le temps d’un vrai travail 

L’autre facteur qui ne facilite pas la prise en charge et la guérison est l’absence de suivi. Les migrants sont très souvent en mouvement, ils ne restent qu’un temps en CAO (centre d’accueil et d’orientation) ou en CADA (centre d’accueil pour demandeurs d’asile). Ainsi, une séance avec un psychologue ou un psychiatre est rarement reconduite. Or, « les traumatismes sont tellement grands qu’une séance ne suffit pas », insiste Sophie Mothiron.

>> À lire sur InfoMigrants : La Croix-Rouge distribue des carnets de santé pour les migrants, une action « de santé publique »

Hormis les souffrances vécues dans leur pays d’origine ou sur la route de l’exil, l’isolement dans les pays européens provoque chez les migrants un état dépressif qui peut engendrer un repli sur soi voire des tentations suicidaires. « Pour beaucoup d’entre eux, la France est la patrie des droits de l’Homme. Or, ils se rendent vite compte qu’il n’y a pas de véritable accueil ici. Au contraire, on les met dans une position d’attente », analyse Jean-Pierre Martin, psychiatre consultant pour Médecins du monde (MDM).

Cette situation est une violence supplémentaire qui laisse réapparaître les précédents chocs traumatiques – ce qu’on appelle aussi le syndrome post-traumatique. Dans ce genre de cas, la thérapie nécessite donc du temps avec chacun d’eux. Or, c’est là que le bât blesse. Pour Jean-Pierre Martin, le rôle qu’il peut avoir est de fait limité : « Sans prendre le temps, nous ne pouvons pas faire un réel travail de psychiatrie ou de psychologie mais seulement d’écoute ».

Des structures peu adaptées

De plus, les structures d’accueil pour ce type de consultations et de suivi manquent. Celles qui existent déjà se disent saturées. Le psychiatre de MDM qui reçoit chaque jeudi quatre à cinq migrants préconise de créer des lieux d’accueil adéquat avec un psychologue ou psychiatre présent dans la durée. « Même ceux qui ne présentent pas de troubles – ce qui est très rare – ont besoin d’un suivi prolongé », assure-t-il. Sophie Mothiron est du même avis. Selon elle, il faut développer des dispositifs spécifiques : des petites structures mieux adaptées au public migrant.

D’autant que le personnel médical – médecin et psychologue – n’est pas ou peu formé pour travailler avec cette population. « Toute la politique d’accueil est à revoir, conclut Jean-Pierre Martin. Ce n’est pas une crise migratoire mais une crise des dispositifs d’accueil », conclut-il.

>> Pour plus d’informations sur les pôles santé de Médecins du monde :  http://www.medecinsdumonde.org/fr/ville/paris

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Actus

Samedi 3 juin JAM à 21h15 – Concert ETHIODA

Concert clôture des Paillotes : JAM Store / Ethioda / DJ Mat
Samedi 3 juin JAM à 21h15 – Concert ETHIODA
Voir adresse JAM et écouter sur :

ce concert n’est pas gratuit, mais la participation est libre.

 
C’est avec enthousiasme que ce groupe a accepté de demander à son public samedi soir 3 juin de signer, derrière les 7 musiciens du groupe Ethioda, une lettre collective au Préfet de l’Hérault visant notamment 5 personnes migrantes du CAO de Montpellier parrainées par le collectif MB34, renvoyées vers l’Italie au titre de la procédure Dublin III, qui n’ont pas pris l’avion pour Rome les 2 et 3 mai dernier et qui sont donc dans un grand néant administratif, très angoissés sur leur sort et leur devenir respectifs.
Le JAM a également donné son accord sur cette demande de soutien collectif.
Le collectif Migrant-e-s Bienvenue 34 /MB34 sera donc présent au JAM samedi soir pour faire signer cette lettre collective et donner à tous ceux qui le souhaitent des renseignements sur MB34, le parrainage de personnes migrantes accueillies à Montpellier, vous proposer de nous rejoindre dans nos actions, etc.
Venez nombreux Samedi soir à ce concert ! Parlez en à vos amis !
Une bonne façon de se retrouver et de joindre l’utile à l’agréable, non ?!
Ethioda réunit 7 musiciens d’horizons divers, touchés en plein cœur par les gammes et rythmes des contrées éthiopiennes.
Avec une bonne dose de transe « Afrobeat » conduite par une partie de l’ancienne section rythmique de Fanga, les cuivres, guitare funky et claviers vintages ajoutent l’aura mélodique au groupe instrumental.
Cultivant une musique jubilatoire et fédératrice, ce collectif d’aventuriers n’a de cesse d’enflammer les scènes et emporter le public dans la transe !
Ethioda présente aujourd’hui son 2ème album « TEZET RESET », disponible en numérique, CD & vinyles. (Gaia Music / Ma Case production). 11 compositions originales, où le jazz éthiopien rencontre les influences du funk, de la jungle et du hip-hop, pour le bonheur de nos oreilles !
Daniel MOREAU : claviers , composition, arrangements – Armel COURRÉE : saxophones – Pascal BOUVIER : trombone – Baptiste CLERC : guitare – Romain DELORME : basse – Eric DURAND : percussions – Samuel DEVAUCHELLE : batterie
Pour ceux qui tiennent la distance : ce concert sera précédé à 20h d’un JAM STORE : Ils interprètent les standards du jazz au sein d’un orchestre coloré aux accents atypiques. Tous étudiants au Jam, les huit nouvelles recrues du Jam Store sont conseillées par le pianiste Pierre Coulon-Cerisier.
Pour ceux qui tiennent toujours le choc : le concert Ethioda est suivi de DJ Mat.

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