Mois : avril 2018

Texte de présentation (octobre 2016)

Depuis de nombreuses années la Méditerranée est devenue un véritable cimetière pour les migrant-e-s. En cause, la politique migratoire des États européens et de l’État français, avant tout sécuritaire : ils dépensent des sommes colossales pour empêcher les migrant-e-s d’arriver en militarisant les frontières, en contrôlant, « triant » dans des camps, en construisant des murs ou en expulsant vers une Turquie en pleine dérive autoritaire. Le choix du gouvernement français de n’accueillir qu’une poignée des populations qui fuient les guerres, le terrorisme, la misère constitue un véritable crime et vise en réalité à diviser les populations, à rendre les migrant-e-s invisibles tout en entretenant la peur de l’étranger.

Dans notre ville comme ailleurs, les moyens donnés par l’État et les collectivités locales sont nettement insuffisants, à commencer par le manque de logements, malgré les places supplémentaires des nouveaux CADA. De nombreuses personnes, des familles, des enfants, se retrouvent à la rue, isolé-e-s et sans moyens de subsistance. Rien, ou très peu, n’est prévu pour assurer l’interprétariat, les cours de français, l’accès aux soins et aux transports…
Toutes ces tâches reposent sur d’éventuel-le-s bénévoles.
Nous refusons la discrimination entre migrant-e-s économiques et réfugié-e-s politiques et nous luttons pour le droit de vivre et s’installer pour tou-te-s, là où chacun-e le souhaite. Notre collectif, créé en mai 2016, veut impulser avec les migrant-e-s un réseau de solidarité pour les aider à sortir de leur isolement social, favoriser l’échange, la rencontre et la découverte de notre société. Mais aussi les soutenir dans la bataille pour l’égalité des droits, l’obtention de meilleures conditions d’accueil, et dénoncer l’absence de politiques dignes des enjeux.

Point sur notre fonctionnement (novembre 2016)

Un collectif, c’est comme une auberge espagnole, on y trouve ce que l’on y apporte. Il n’a pas d’existence ni de capacités d’action en dehors des gens qui le composent, qui s’y impliquent, chacun-e selon ses capacités et ses disponibilités. C’est aussi un espace qui peut permettre de renforcer les initiatives des un-e-s et des autres, pour peu qu’elles soient mises au pot commun.
Nous avons fait le choix, et il y a eu débat, d’agir et sur le plan de la solidarité concrète et sur celui plus politique de la visibilisation de la situation des migrant-e-s et des causes qui mènent à cette situation. Car sans replacer la question des migrant-e-s dans l’espace public, il n’y a pas de perspectives autres que celles de coups de main qui pallient des manques comme on bouche un puits sans fond. Jusqu’à ce qu’on abandonne, épuisé-e.
Malgré les difficultés, nous restons persuadé-e-s que notre double positionnement est pertinent. Nous faisons aussi le constat que, même s’ils sont très insuffisants, les espaces de solidarité sur la ville existent, ce qui n’est pas le cas des espaces de visibilité de la situation des migrant-e-s. Et que sans construction commune, il n’y pas de perspectives de bâtir un rapport de force pour tenter de faire bouger les lignes, d’obtenir ce qu’une solidarité individuelle isolée ne peut pas atteindre.

Actus

Table ronde – Dimanche 15 avril

Le dimanche 15 avril de 15 à 17h, aura lieu la retransmission de la table ronde proposée par l’association DTC – Défends ta citoyenneté au cinéma UTOPIA. ENTRÉE LIBRE.
Ouverture de la salle dès 14h30 – Un temps d’échange sur la terrasse du cinéma suivra la retransmission, agrémenté d’un goûter participatif !

La table ronde est intitulée « Gestion de la crise migratoire : quelles conséquences dans 20 ans ? ».

Chacun des invités donnera sa vision sur cette problématique :
▪Rokhaya Diallo, journaliste & militante anti-racisme,
▪EDWY PLENEL, fondateur de Mediapart et auteur du livre « Le Devoir d’Hospitalité »,
▪Eric Fassin, sociologue et professeur à Paris VIII,
▪Omar Guerrero, psychologue au Centre Primo Levi,
▪Morgane Dujmovic, géographe et membre du réseau Migreurop,
▪Mireille Damiano, avocate spécialisée en droit des enfants,
▪Cédric Herrou, agriculteur et président de DTC

« Ensemble, nous interrogerons les pratiques actuelles du gouvernement, notamment avec le nouveau projet de loi Asile & Immigration, ainsi que les pratiques européennes (Dublin), et les conséquences de ces pratiques sur le long terme. Des conséquences sur nos sociétés, et particulièrement sur les demandeurs d’asile, qui en font les frais. Nous parlerons aussi des mineurs étrangers isolés, problématique brûlante quand on évoque l’avenir. Quel avenir leur offrons-nous ? Entre solidarité populaire et dérive populiste, quelle société sommes-nous en train de construire ? »

Voici l’évènement Facebook

Ici l’affiche.

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Actus, Communiqués

Mobilisation contre les expulsions ! Mardi 10 – 17h – Préfecture

Mercredi 21 février, alors que le projet de loi « Asile et immigration » était présenté en Conseil des Ministres, nous étions une centaine rassemblés devant la préfecture pour protester contre les expulsions de nos amis demandeurs d’asile vers le premier pays par lequel ils sont entrées dans l’Union européenne et pour demander qu’ils soient autorisés à déposer leur demande d’asile en France. Ce rassemblement s’inscrivait également dans le cadre de l’appel national des États Généraux des Migrations pour dénoncer ce projet de loi porteur d’une régression sans précédent des droits des personnes étrangères.
Nous, Collectif Migrant.e.s Bienvenue 34, LDH, Cimade et RESF, membres de l’assemblée locale des États Généraux des Migrations, avons été reçus, le 21 février, par la Préfecture de l’Hérault, qui nous a proposé de lui soumettre les dossiers de demandeurs d’asile en voie d’expulsion pour que ces dossiers soient réexaminés. Nous les avons déposés le lundi 5 mars.
Afin de prendre connaissance de la décision du Préfet au sujet des dossiers déposés encore en suspend (14), nous avons sollicité une nouvelle audience. elle aura lieu ce mardi 10 avril 2018.
Nous appelons donc à un rassemblement devant la préfecture ce même jour à 17h.

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Actus, Production du CMB34, Tracts

Contre la précarisation généralisée de nos vies, de celles des personnes migrantes…

Contre la répression policière, judiciaire de ceux, celles :
– qui accompagnent les plus démuni.e.s et qui résistent : les syndicalistes, les étudiant.e.s, les militant.e.s
– qui réquisitionnent, aux frontières à Briançon, Vintimille, dans les universités et ailleurs, des logements pour les sans abris migrant-e-s ou non.
Contre le projet de loi asile immigration, pour l’arrêt immédiat de la procédure Dublin, piège inhumain pour les personnes migrantes, mis en place par l’Europe et les gouvernements qui la composent.

L’état crée de toute pièce des personnes peu désirables : des migrant.e.s, des cheminots avec leur statut « privilégié », des étudiant.e.s pas assez sélectionné.e.s, des zadistes, des agriculteurs qui défendent leur bout de terre…
Nous ne pouvons que constater la brutalité de la politique de l’état mise en œuvre avec la suppression des crédits au logement social, la suppression des contrats aidés, la casse des services publics, la nouvelle loi « Asile et immigration » qui va être votée prochainement.
Toutes ces mesures et bien d’autres s’inscrivent dans un ordre européen et mondial dont sont victimes les personnes exilées, réfugiées, sans-papiers que nous accompagnons. Celles-ci viennent de pays où sévissent guerres, famines, régimes politiques autoritaires et violents, pillage des ressources, dérèglement climatique ; tout ceci avec la participation des États occidentaux qui refusent d’assumer ensuite les conséquences de leurs actes. Ils imposent un durcissement des politiques migratoires (françaises et européennes) : développement sécuritaire et surveillance accrue des frontières, fermeture de celles-ci, expulsions et enfermements massifs, répression, traitements inhumains, violences et tortures, camps de fortune, camps de rétention, législation défavorable, etc.
Les personnes migrantes sont les victimes d’un système néolibéral, capitaliste, que nous (les non-migrant.e.s) subissons aussi. Un ordre mondial dirigé par des grands groupes et quelques gouvernements qui s’affairent dans le cadre d’une internationalisation et d’une financiarisation du capital et qui, dans leur course au profit démesuré, accentuent la dégradation environnementale, la précarisation du travail, les guerres, les déplacements de population, la casse ou l’absence de services publics.
Dans nos luttes, c’est autant le respect du à nos camarades migrant.e.s qui est en jeu que notre propre humanité face à l’inhumanité de ceux et celles qui nous gouvernent.

Nous soutenons les luttes des étudiant.e.s, des cheminots, des personnels de santé, de l’Éducation Nationale et bien d’autres face à une politique désastreuse pour tous les peuples d’ici et d’ailleurs.

Nous appelons à venir soutenir les personnes migrant.e.s le mardi 10 avril à 17h devant la Préfecture pour appuyer leur demande de levée de la procédure Dublin, et à manifester le samedi 14 avril (lieu et heure encore à déterminer), journée nationale appelée par les États Généraux des Migrations.

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Actus, Articles de Presse

Reportage radio de l’association « On a quelque chose à dire » avec des personnes du collectif

Il y a quelques temps des personnes du collectif ont participé à un petit reportage radio, réalisé par des jeunes ados en stage avec l’association OAQADI (On a quelque chose à dire).

L’interview a été monté et intégré à l’émission « Résister » qui est désormais en ligne sur notre site :
http://www.oaqadi.fr/node/167

L’émission est diffusée sur Radio Clapas, les mercredis 28 mars et 4 avril, à 12h!
Vous pouvez l’écouter sur les ondes en vous branchant sur le 93.5 FM (à Montpellier) ou sur le site de la radio : www.radioclapas.fr
Elle sera aussi multi-diffusée sur Radio Larzac, Radio Saint-Affrique…

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Dublin

Fiches Dublin Cimade – Procédures d’asile dans Pays Européens

Ces fiches pays Dublin ont pour vocation d’apporter des éléments d’information factuels sur la procédure d’asile dans les différents pays européens, la (re)prise en charge, les risques d’enfermement et d’expulsion. Elles indiquent également des contacts associatifs (accompagnement en rétention, aide social, suivi juridique, lien avec des avocats) à ces personnes remonte régulièrement des permanences et salarié.e.s en CRA.

Fiche Dublin_ESPAGNE_avril 2018

Fiche Dublin_ITALIE

Fiche Dublin_ROYAUMEUNI_avril 2018

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