Voici le mail que nous venons d’envoyer à la préfecture et à la presse, ce mardi 9 janvier 2018, 15h.
Monsieur le Préfet de l’Hérault,
Monsieur le Secrétaire Général adjoint en charge des migrants,
Nous venons d’apprendre que ce matin, au moins deux résidents au Prahda de Villeneuve les Maguelone :
– Monsieur Abdourahim Bachir, demandeur d’asile de nationalité soudanaise
– Monsieur Assan Nor Ahmed, demandeur d’asile de nationalité soudanaise
ont été arrêtés par la gendarmerie in situ, à l’occasion de la signature de contrôle bis-hebdomadaire des assignés à résidence et emmenés vers une destination pour l’instant inconnue mais qui semble avoir pour but leur expulsion vers l’Italie.
Ces arrestations font elles-mêmes suite à l’arrestation, le 27 décembre dernier, de Monsieur Abdoulaye Diallo Tahirou, demandeur d’asile de nationalité guinéenne, intervenue à la gendarmerie de Villeneuve les Maguelone lors des signatures des assignés à résidence, qui a été expulsé dès le lendemain matin vers l’Espagne via Paris, sans notification préalable de son routing ni aucun préavis, et sans que lui soit donné la possibilité de saisir le Juge de la liberté et de la détention pour protester contre son arrestation illégale.
La préfecture de l’Hérault avait d’ores et déjà été condamnée par Ordonnance du Premier Président de la Cour d’appel de Nîmes en date du 31 juillet 2017 pour avoir usé de ce genre de procédé, contraire à la Loi ; ce dont on pouvait espérer que de telles pratiques illégales seraient abandonnées. Force est de constater que ce n’est pas le cas.
Le Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34 proteste donc vigoureusement contre les conditions dans lesquelles se déroulent actuellement ces « expulsions sauvages » et exige le retour immédiat au Prahda de Villeneuve les Maguelone de Messieurs Abdou Rahim Bachir et Assan Nor Ahmed afin que la Loi soit respectée en ce qui les concerne, eux comme tous les autres résidents du Prahda de Villeneuve les Maguelone.
Copie de ce message est adressé parallèlement aux avocats des personnes expulsées et à la presse.
Le Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34