21 mai : COMMUNIQUÉ DE PRESSE du Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34
Ils/elles fuient les guerres, la misère, la répression, les dictatures. Ils/elles ont survécu aux naufrages qui font de la Méditerranée un cimetière géant, à la militarisation des frontières extérieures de l’Europe, aux murs érigés par les pays européens, aux camps de détention, aux tris, aux marchandages indignes avec la Turquie qui viole quotidiennement les droits de l’homme.
Nous nous insurgeons contre une Europe criminelle qui ne sait plus quoi inventer pour éviter d’accueillir ces migrants/es qui ne cherchent qu’à vivre dans la sécurité et la dignité.
Nous sommes révoltés par les manœuvres politiciennes des gouvernements qui construisent depuis des années des politiques d’inhospitalité tout en utilisant les sans-papiers comme main d’œuvre bon marché pour de larges secteurs de l’économie (bâtiment, restauration).
Ces gouvernements ont fabriqué de toutes pièces la figure du migrant comme potentiel terroriste. Ils ne cessent de durcir les lois encadrant le droit d’asile et
l’obtention de titres de séjour, et relèguent de plus en plus de personnes dans des zones fermées (camps, centres de rétention, etc.) pour les rendre socialement invisibles.
A Montpellier, la ville s’était engagée en septembre 2015 à ouvrir un nouveau centre
d’accueil pour 60 demandeurs d’asile. Projet toujours non abouti.
A ce jour, 22 demandeurs d’asile évacués de Calais sont hébergés pour 6 mois dans des
bungalows sur un terrain vague dans l’ancienne gendarmerie, encadrés par une association à qui l’État n’a attribué que des missions (hébergement, nourriture, orientation) et des moyens très insuffisants ; manque de moyens humains à la hauteur des besoins très lourds en accompagnement, ni traducteurs attitrés sur place, ni cours de français organisés par l’institution.
Nous ne voulons pas nous substituer aux associations mais rendre visible la question de l’accueil des migrants/es, sur le plan politique. La démarche du collectif bienvenue migrants 34 est de construire ensemble les actions avec les demandeurs d’asile.
Première revendication dans l’urgence des réfugiés : une simple carte de transport pour pouvoir se déplacer dans la ville et sortir de leur isolement. Nous soutenons cette revendication pour toutes et tous les demandeurs d’asile.
Plus largement, il est urgent que se mène une vraie politique d’hospitalité avec les moyens budgétaires suffisants pour assurer un accompagnement social, éducatif, linguistique permettant aux migrants de s’insérer dignement dans notre société.
Le collectif Migrant-e-s Bienvenue 34
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