Moussa a été arrêté en traître par la préfecture le 24 mai et est emprisonné au Centre de rétention de Sète.
Merci de signer ici la pétition pour le faire libérer.
Monsieur le Préfet,
Je suis extrêmement choqué(e) par ce qu’est en train de subir Monsieur Moussa KANTE.
Monsieur Moussa KANTE, qui a déposé sa demande d’asile procédure Dublin à la préfecture de l’Hérault s’est rendu à ses rendez-vous les 16 mars et 16 avril 2018.
Lors de son dernier rendez-vous le 24 mai 2018, à 9h , comme indiqué sur sa convocation, il se présente et l’agent l’informe qu’il ne peut pas être reçu, lui prend sa convocation et lui demande de revenir à 14h pour récupérer ce document.
Monsieur Moussa KANTE est une personne honnête et de bonne foi.
Il est venu à chacun de ses rendez-vous à la préfecture.
Il revient donc à la préfecture à 14h, la police est présente et le conduit au Centre de Rétention Administrartive de Sète, en attente d’une expulsion vers l’Italie.
Comme vous le savez, l’Italie est en défaillance systémique.
Avec un système d’accueil saturé, l’Italie n’a pas pu accueillir dignement Monsieur Moussa KANTE. Les conditions ne lui ont pas permises d’accéder non plus à ses droits à la santé (pas de médecin dans le camp pouvant prendre en charge ses problèmes de santé), et ce, durant six mois.
Monsieur Moussa KANTE a souhaité rejoindre la France, pays des droits de l’Homme, où il a des repères culturels et linguistiques.
Il a quitté la Côte d’Ivoire en 2010, en plein conflits politiques, car sa vie y était en danger.
Il a traversé le Burkina Faso, le Niger, la Libye où il a été retenu trois ans en prison dans des conditions extrêmement difficiles, puis il est arrivé en Italie en 2017, où ses empreintes ont été prises. Il n’a cependant pas déposé de demande d’asile en Italie.
Dès son arrivée en France, à Montpellier, Monsieur Moussa KANTE a suivi des cours de perfectionnement en français (3 fois par semaine) à la Cimade, il a su également créer et entretenir des liens, et a un véritable cercle d’amis. Il était électricien en Côte d’Ivoire et espère poursuivre dans ce domaine en France.
Je pense donc que vous aurez à cœur, Monsieur le Préfet, de mettre fin à cette procédure d’expulsion, et que vous permettrez enfin à Monsieur Moussa KANTE de déposer sa demande d’asile en France, pour que son histoire et ses souffrances soient enfin entendues.