Nous nous mobilisons ce samedi 6 octobre pour que la Préfecture reconsidère la situation de nos filleul.le.s et ami.e.s demandeurs d’asile actuellement menacé.e.s d’expulsion. Rendez-vous sur la place de la Comédie à 12H pour marcher jusqu’à la Préfecture et partager un pique nique. Venez avec une couverture de survie.
Plus globalement, nous revendiquons une application effective du droit d’asile en France (qui ne soit pas prétexte à une logique de tri) et réaffirmons notre opposition à la procédure Dublin.
Selon ce règlement européen, un seul état est responsable de l’examen d’une demande d’asile : c’est habituellement le pays par lequel la personne est entrée dans l’UE. Pour nos camarades demandeurs d’asile à Montpellier, il s’agit très souvent de l’Italie ou l’Espagne, car leur position géographique en font les premiers pays d’arrivée, pays dont les capacités d’accueil sont surchargées…
Depuis quelques années, la France a systématisé l’application de cette procédure, ce qui lui permet de se défausser sur d’autres pays européens de sa responsabilité en matière de protection internationale et cela au prix d’une législation de plus en plus restrictive et de pratiques sans cesse plus inhumaines et expéditives.
Cela a des conséquences très concrètes pour les personnes que nous accompagnons: après des parcours traumatiques, ils sont assignés à résidence, enfermés dans les centres de rétention, poussés à l’errance ou expulsés vers des pays européens où ils se retrouvent à la rue et qui parfois n’hésitent pas à les renvoyer vers leur pays d’origine.
Or les pays européens ne sont pas tenus d’appliquer la procédure Dublin :
le Préfet de l’Hérault a aujourd’hui la capacité de « dé dubliner » les personnes qui le demandent.
Il a parfaitement connaissance des drames qu’entraîne l’application absurde de ce règlement, notamment vers l’Italie, un pays en « défaillance systémique » quant à l’accueil des réfugiés, et dont le ministre de l’intérieur Matteo SALVINI proclame sa volonté politique de « renvoyer 700 000 migrants ».
A l’heure où l’Aquarius et tous les autres bateaux humanitaires se retrouvent dans l’impossibilité de poursuivre leur mission de sauvetage en mer Méditerranée, réaffirmons la valeur de chaque vie humaine et ne fermons pas les yeux sur les engrenages de cette machine à expulser !
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