Depuis 2016, le Collectif Migrants Bienvenue 34 et les signataires revendiquent l’application du tarif social de la TaM (soit 3.40€ par mois) aux demandeurs d’asile de la métropole étant donnés la précarité de leur situation et la faiblesse de leurs revenus.
Ci-dessous, voici le corps de la lettre envoyée le 11 mai à Monsieur Philippe Saurel, restée sans réponse à ce jour. Nous vous appelons donc, citoyens, citoyennes, à signer cette pétition pour appuyer notre demande.
Monsieur le Président de l’agglomération,
Depuis octobre 2016, des hommes, des femmes et des enfants de divers pays souhaitant bénéficier du droit d’asile en France, sont hébergés à Montpellier dans 2 types de structures : CAO et CADA.
Le CAO de la rue Marconi héberge dans des préfabriqués posés sur un parking environ 90 jeunes hommes arrivés de Calais ou de Paris, en attente d’instruction de leur demande d’asile. Le CADA de la rue du Moulin de Semalen abrite 90 personnes : célibataires et familles avec bébés, enfants, adolescents ayant déposé leur demande d’asile, suivie, en cas de refus de l’OFPRA, d’un recours à la CNDA, soit une durée de séjour moyenne de 9 mois.
Deux autres CADA hébergent en logement « diffus » sur Montpellier l’un 75 et l’autre 120 personnes. D’autres personnes encore se logent comme elles peuvent (ou dorment à la rue) faute de place dans ces lieux dédiés.
Ces personnes, traumatisées par les circonstances tragiques de leur fuite de leur pays d’origine, par les péripéties de leur voyage et les conditions de leur séjour en France, sont maintenues dans une situation d’attente et d’isolement social plus ou moins longue. Elles doivent néanmoins se déplacer fréquemment pour de multiples démarches administratives, de santé, de nourriture et des nécessités de la vie courante, ainsi que de l’apprentissage du français.
Or, les indemnités (ADA= aide aux demandeurs d’asile) qu’elles perçoivent sont, à titre d’exemple : pour un célibataire en CAO ou CADA : 6,80 euros/jour (204 euros/mois) pour une famille de 4 personnes : 13,60 euros/jour (408 euros/mois) Ce qui est très insuffisant pour assurer le minimum vital. Ce sont leurs seuls revenus, leur statut leur interdisant de travailler. Ces personnes ne peuvent donc pas s’acquitter d’un abonnement de transport de 48 euros/mois et rien n’est prévu pour leurs déplacements.
Du fait de leur faible connaissance de la langue française, elles s’exposent de surcroît à des confrontations avec les agents de la société chargée du contrôle des billets à la TAM, qui se sont déjà révélées préjudiciables.
Il nous paraît discriminatoire que le tarif social de la TAM, soit 3,40 euros/mois, destiné à venir en aide aux personnes précarisées, ne soit pas appliqué aux personnes en cours de demande d’asile, étant donné la faiblesse de leur revenu. Nous invoquons ici les principes d’accueil, d’humanité et d’égalité de traitement envers des personnes en grave difficulté, dont l’errance dure parfois depuis plusieurs années.
Dans ce but, nous sollicitons de votre part, Monsieur le Président, une entrevue dans les meilleurs délais.
En l’absence de réponse sous 10 jours, nous serons contraints de convoquer une conférence de presse.
Salutations solidaires,
SIGNATAIRES : Migrant-e-s Bienvenue 34, Ensemble 34, NPA 34, Sud Education 34, RESF Montpellier, Ligue des Droits de l’Homme Montpellier, MRAP Montpellier, Médecin du Monde Languedoc-Roussillon, Coordination des Groupes Anarchistes, l’AMI des Hauts Cantons, AREA
- Président de Montpellier Méditerranée Métropole
Philippe Saurel - Vice-président de la Commission Transports
Jean-Luc Meyssonnier