Episode 1 : Vintimille, un Calais italien ?
Les habitants de Vintimille, petite ville italienne accrochée à la frontière française, ont toujours vu passer les exilés. Mais depuis que la France a fermé ses portes, les migrants ne se contentent plus de faire étape : ils restent. Bloqués côté italien, près d’un millier d’entre eux attendent de pouvoir traverser. Un camp a été construit par l’Etat italien mais beaucoup évitent de s’y rendre, par peur de devoir laisser leurs empreintes. Ceux-là dorment dans les rues, et sans les associations qui leur distribuent à manger, ils ne pourraient pas tenir. Une situation critique qui crée aussi des frustrations parmi la population locale.
Episode 2 : Traverser la frontière à ses risques et périls
Depuis que l’espace Schengen existe, on aurait presque perdu l’habitude des contrôles aux frontières. Mais pour traverser celle qui sépare la France de l’Italie, il faut bien souvent passer des barrages et ouvrir le coffre de sa voiture. La police, la gendarmerie et des militaires de l’opération Sentinelle veillent à ce que les migrants ne puissent pas entrer en France. Ceux qui tentent de prendre le train sont traqués : la police fouille tous les wagons, à chaque arrêt entre Menton et Nice. Mais beaucoup de migrants veulent coûte que coûte atteindre la France. Toutes les nuits, ils risquent leur vie sur des sentiers de montagne entre les deux pays.
Episode 3 : Demander l’asile, mission presque impossible
Après avoir traversé la frontière, la plupart des migrants sont arrêtés par la police française sans avoir eu le temps de passer par la case demande d’asile. Mais ces pratiques sont dénoncées depuis plusieurs mois par des citoyens et associations de la région, qui rappellent que la demande d’asile est un droit. Depuis que le préfet des Alpes-Maritimes a été condamné par le tribunal administratif de Nice pour « atteinte grave au droit d’asile« , la situation commence doucement à évoluer. Cédric Herrou et les autres membres de l’association « Roya citoyenne » continuent de se battre « pour que l’Etat français respecte la loi« .