Le rassemblement d’hier : un petit compte-rendu…

Ce vendredi 4 mai à 13h, nous étions plus d’une trentaine à nous mobiliser dans l’urgence, à l’appel du collectif Migrants Bienvenue 34 et avec le soutien de nombreuses organisations, devant l’OFII ((Office Français de l’immigration et de l’intégration, chargé de l’accueil des migrants) aux côtés des demandeurs d’asile occupant le squat du Chateau, pour mettre l’État devant ses responsabilités sur la question du logement des demandeurs d’asile.

En effet, Lundi 30 avril vers 17h, 7 agents de la police ferroviaire ont fait irruption dans ce lieu réquisitionné, propriété de la SNCF abandonnée depuis 25 ans. Ils ont menacé et verbalisé d’une amende de 200 euros par personne les 5 migrants présents sur place pour intrusion illicite, en les prévenant qu’ils reviendraient jusqu’à ce qu’ils aient quitté les lieux. Or, une décision de justice a autorisé l’occupation de ce lieu jusqu’en septembre 2018. Une trentaine de personnes sans abri, pour la plupart demandeurs d’asile, y trouvent refuge. L’État en effet ne remplit pas son obligation légale d’héberger tous les demandeurs d’asile pendant l’instruction de leur dossier (ce qui peut prendre plusieurs mois…). De nombreuses personnes, y compris des familles, se retrouvent à la rue pendant de longs mois.

Nous avons été reçus très facilement par le directeur de l’OFII : 2 personnes de MB34, Samuel, le coordinateur du squat, et les 5 migrants concernés.

Nous avons expliqué la situation en soulignant que la défaillance de l’Etat et de la préfecture qui ne remplissent pas leur devoir de loger les demandeurs d’asile mettaient les migrants non hébergés dans une situation de grande vulnérabilité, et les exposait à ce genre de pratiques d’intimidation. Nous avons demandé qu’au minimum l’Etat protège les personnes qui s’organisent et se débrouillent toutes seules et les soutienne dans les démarches entreprises pour obtenir l’annulation des amendes. A défaut c’est à l’Etat, donc à la préfecture, de payer les amendes, dont nous avons déposé les PV.

Le directeur de l'OFII s'est engagé à faire remonter nos revendications à la préfecture. En parallèle, l'action juridique contre la SNCF suit son cours. 

C.M.