Auteur : collectifmigrantsbienvenue34

Texte de présentation (octobre 2016)

Depuis de nombreuses années la Méditerranée est devenue un véritable cimetière pour les migrant-e-s. En cause, la politique migratoire des États européens et de l’État français, avant tout sécuritaire : ils dépensent des sommes colossales pour empêcher les migrant-e-s d’arriver en militarisant les frontières, en contrôlant, « triant » dans des camps, en construisant des murs ou en expulsant vers une Turquie en pleine dérive autoritaire. Le choix du gouvernement français de n’accueillir qu’une poignée des populations qui fuient les guerres, le terrorisme, la misère constitue un véritable crime et vise en réalité à diviser les populations, à rendre les migrant-e-s invisibles tout en entretenant la peur de l’étranger.

Dans notre ville comme ailleurs, les moyens donnés par l’État et les collectivités locales sont nettement insuffisants, à commencer par le manque de logements, malgré les places supplémentaires des nouveaux CADA. De nombreuses personnes, des familles, des enfants, se retrouvent à la rue, isolé-e-s et sans moyens de subsistance. Rien, ou très peu, n’est prévu pour assurer l’interprétariat, les cours de français, l’accès aux soins et aux transports…
Toutes ces tâches reposent sur d’éventuel-le-s bénévoles.
Nous refusons la discrimination entre migrant-e-s économiques et réfugié-e-s politiques et nous luttons pour le droit de vivre et s’installer pour tou-te-s, là où chacun-e le souhaite. Notre collectif, créé en mai 2016, veut impulser avec les migrant-e-s un réseau de solidarité pour les aider à sortir de leur isolement social, favoriser l’échange, la rencontre et la découverte de notre société. Mais aussi les soutenir dans la bataille pour l’égalité des droits, l’obtention de meilleures conditions d’accueil, et dénoncer l’absence de politiques dignes des enjeux.

Point sur notre fonctionnement (novembre 2016)

Un collectif, c’est comme une auberge espagnole, on y trouve ce que l’on y apporte. Il n’a pas d’existence ni de capacités d’action en dehors des gens qui le composent, qui s’y impliquent, chacun-e selon ses capacités et ses disponibilités. C’est aussi un espace qui peut permettre de renforcer les initiatives des un-e-s et des autres, pour peu qu’elles soient mises au pot commun.
Nous avons fait le choix, et il y a eu débat, d’agir et sur le plan de la solidarité concrète et sur celui plus politique de la visibilisation de la situation des migrant-e-s et des causes qui mènent à cette situation. Car sans replacer la question des migrant-e-s dans l’espace public, il n’y a pas de perspectives autres que celles de coups de main qui pallient des manques comme on bouche un puits sans fond. Jusqu’à ce qu’on abandonne, épuisé-e.
Malgré les difficultés, nous restons persuadé-e-s que notre double positionnement est pertinent. Nous faisons aussi le constat que, même s’ils sont très insuffisants, les espaces de solidarité sur la ville existent, ce qui n’est pas le cas des espaces de visibilité de la situation des migrant-e-s. Et que sans construction commune, il n’y pas de perspectives de bâtir un rapport de force pour tenter de faire bouger les lignes, d’obtenir ce qu’une solidarité individuelle isolée ne peut pas atteindre.

Actus, Ressources administratives et juridiques

Rétention des personnes Dublinées : publication de la loi permettant sa généralisation

Après l’arrêt de la Cour de cassation du 27 septembre 2017 qui a considéré que la rétention des personnes Dublinées n’était pas
applicable, faute d’une définition par loi du risque de fuite, le Gouvernement n’a pas tardé à réagir en demandant aux groupe les
constructifs de déposer une proposition de loi. Après une adoption à l’Assemblée le 7 décembre et un durcissement au Sénat, la proposition a
été définitivement adoptée en deuxième lecture le 15 février par l’Assemblée et a été publiée au journal officiel après une décision de
conformité du Conseil Constitutionnel le 15 mars. Elle va conduire à un usage massif de la rétention pour ces personnes y compris une rétention
sans décision d’éloignement pendant la période de détermination et de saisine.

La suite de l’article ici :

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Actus

Appel à rassemblement du samedi 17 mars 2018 à la Place de l’horloge à Nîmes, à 11h00

Les « États Généraux des Migrations » est un processus lancé en 2017. Depuis plusieurs mois, des centaines d’acteurs locaux et nationaux en France et dans le Gard présents sur le terrain aux côtés des migrants, demandent :
• un changement radical de la politique migratoire française et européenne
• la mise en place d’une véritable concertation de la société civile, associant l’ensemble des ministères, car il n’est pas normal que le ministère de l’Intérieur soit le seul en charge de cette question qui concerne aussi les ministères du Travail, de la Santé, du Logement,…
Or depuis que le nouveau gouvernement est en place, force est de constater que la politique à l’œuvre repose sur une volonté de tri entre migrants, et le plus en amont possible voire même largement en dehors des frontières de l’Europe. Le but évident est d’en exclure une grande majorité du droit de séjour en France. Cela passe aussi, sur le territoire national, par une chasse aux migrants et un harcèlement accru des citoyens et
associations qui sont à leurs côtés.
Face à l’absence de réponse du président de la République et du gouvernement à notre appel pour une concertation, nous avons décidé de lancer les États Généraux des Migrations pour construire là où les politiques migratoires détruisent :
• construire un contre-pouvoir rassemblant autant d’acteurs de la société civile que possible pour dénoncer les situations inacceptables qui ont cours sur le territoire français et se mobiliser par rapport au prochain projet de loi du gouvernement.
• construire des propositions pour démontrer qu’une autre politique migratoire est possible et ouvrir un espace où la voix des migrants soit enfin écoutée
• construire un mouvement d’opinion pour s’opposer à une vision erronée, culpabilisante et trop souvent xénophobe des migrations et des migrants Le rassemblement large au sein des EGM démontre que des dizaines de milliers de citoyens en France pensent différemment la question migratoire, de façon tout simplement humaine. Leur travail sur le terrain démontre quotidiennement la dangerosité et l’inhumanité des politiques actuelles Nous sommes des dizaines de milliers, notre voix doit être entendue.
En résumé, les acteurs engagés dans ces Etats Généraux des Migrations se sont mis en ordre de marche pour :
• dénoncer l’inacceptable, les politiques à l’œuvre aujourd’hui et celle envisagée par le gouvernement avec un nouveau projet de loi immigration ; l’impasse et le coût humain insupportable du Règlement européen Dublin III
• exiger en urgence le respect des droits fondamentaux et l’inconditionnalité d’un accueil dignes des personnes migrantes,
• organiser des consultations dans tous les territoires en France afin de faire remonter notre vision et nos propositions pour une politique alternative emprunte d’humanité et de respect de la dignité.
Premiers signataires: Ados sans Frontières, AMI, APTI, Attac Nimes, CCFD, Ensemble 30!, FA, LDH, Réfugiés bienvenue Nimes …

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Actus

Rassemblement devant la préfecture – Lundi 19 mars – 17h REPORTÉ

Le secrétaire général adjoint de la préfecture nous a fait savoir qu’il n’était pas disponible le lundi 19 mars à 17h pour nous recevoir et qu’il nous assurait d’une proposition rapide d’audience. En conséquence de quoi nous annulons-reportons à une date ultérieure le rassemblement initialement prévu le lundi 19 mars. Nous rappelons que nous avons déjà eu des réponses positives pour nos amis Mamadou Diallo et Zai Zai Iqbal Gul qui sont « dédublinés » et pourront donc déposer leur demande d’asile en France.

Restons mobilisés !

Malgré les requalifications de deux personnes sous procédure Dublin en procédure normale, la mobilisation ne faiblit pas !

Mercredi 21 février, alors que le projet de loi « Asile et immigration » était présenté en Conseil des Ministres, nous étions une centaine rassemblés devant la préfecture pour protester contre les expulsions de nos amis demandeurs d’asile vers le premier pays par lequel ils sont entrées dans l’Union européenne et pour demander qu’ils soient autorisés à déposer leur demande d’asile en France. Ce rassemblement s’inscrivait également dans le cadre de l’appel national des États Généraux des Migrations pour dénoncer ce projet de loi porteur d’une régression sans précédent des droits des personnes étrangères.
Nous, Collectif Migrant.e.s Bienvenue 34, LDH, Cimade et RESF, membres de l’assemblée locale des États Généraux des Migrations, avons été reçus, le 21 février, par la Préfecture de l’Hérault, qui nous a proposé de lui soumettre les dossiers de demandeurs d’asile en voie d’expulsion pour que ces dossiers soient réexaminés. Nous les avons déposés le lundi 5 mars.
Afin de prendre connaissance de la décision du Préfet au sujet des treize dossiers restant, nous avons sollicité une nouvelle audience pour le lundi 19 mars.
Nous appelons donc à un rassemblement devant la préfecture ce même jour à 17h.
Résistons à bras ouverts!
Stop Dublin, stop Expulsions !

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Actus

Rassemblement du CMB34 le lundi 12 mars devant la préfecture à 17h !

Les expulsions ne cessent pas !

Mercredi 21 février, alors que le projet de loi « Asile et immigration » était présenté en Conseil des Ministres, nous étions une centaine rassemblés devant la préfecture pour protester contre les expulsions de nos amis demandeurs d’asile vers le premier pays par lequel ils sont entrées dans l’Union européenne et pour demander qu’ils soient autorisés à déposer leur demande d’asile en France.
Ce rassemblement s’inscrivait également dans le cadre de l’appel national des États Généraux des Migrations pour dénoncer ce projet de loi porteur d’une régression sans précédent des droits des personnes étrangères.
Nous, Collectif Migrant.e.s Bienvenue 34, LDH, Cimade et RESF, membres de l’assemblée locale des États Généraux des Migrations, avons été reçus, le 21 février, par la Préfecture de l’Hérault, qui nous a proposé de lui soumettre les dossiers de demandeurs d’asile en voie d’expulsion pour que ces dossiers soient réexaminés. Nous les avons déposés le lundi 5 mars.

Afin de prendre connaissance de la décision du Préfet, nous avons sollicité une nouvelle audience pour le lundi 12 mars.

Nous appelons donc à un rassemblement devant la préfecture ce même jour à 17 heures, afin que le préfet nous reçoive et nous communique ses décisions comme il s’y était engagé.

Résistons à bras ouverts!
Stop Dublin, stop Expulsions !

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Actus

Important : Rendez-vous mercredi 12h préfecture !

Communiqué du CMB34
Mercredi 21 février, alors que le projet de loi « Asile et Immigration » sera présenté en
Conseil des Ministres, le Collectif Migrants Bienvenue 34 appelle à se rassembler
devant la préfecture à partir de 12h.
Nous protestons en effet contre les expulsions de nos amis demandeurs d’asile,
expulsions prévues cette semaine par la préfecture de l’Hérault.
Nous avons demandé une audience au préfet.
Ce rassemblement s’inscrit également dans le cadre de l’appel national des Etats
Généraux des Migrations de faire du 21 février un jour de deuil du droit des étrangers
en France.
Stop Dublin, Stop Expulsions

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Actus

RÉTENTION : UNE LOI DÉVASTATRICE POUR LES DROITS DES « PERSONNES DUBLINÉES »

CIMADE – Communiqué de presse du 14 février 2018
RÉTENTION : UNE LOI DÉVASTATRICE POUR LES DROITS DES « PERSONNES DUBLINÉES »
Le jeudi 15 février 2018, l’Assemblée nationale pourrait adopter définitivement la proposition de loi relative à l’application du régime européen Dublin. En effet, en commission des lois, l’intégralité des amendements des député·es La République en marche ont été retirés à la demande du gouvernement validant un texte durci par le Sénat. Seuls quelques député·es LREM ont déposé in extremis des amendements pour modifier le texte. S’ils ne sont pas adoptés par l’hémicycle demain, la loi votée par le Sénat entrera en vigueur. La proposition de loi va permettre aux préfectures de multiplier l’enfermement en rétention des personnes qui déposent une demande d’asile en France avant même de déterminer si elles doivent aller dans un autre pays européen pour la faire examiner. Il s’agit du pays par lequel elles sont entrées dans l’Union européenne et où leurs empreintes ont été enregistrées ou celui dans lequel elles ont déposé une demande d’asile. Le 27 septembre 2017, la Cour de cassation a jugé qu’une telle rétention n’était pas possible, à défaut d’une définition par la loi du « risque de fuite » des demandeurs d’asile concernés. Elle a réitéré cette jurisprudence par un nouvel arrêt du 7 février 2018. La proposition de loi définit un « risque de fuite » présumé, à travers douze situations extrêmement larges, permettant d’enfermer en rétention de façon quasi systématique les personnes, y compris des enfants. Une ligne rouge est franchie : elle permet pour la première fois d’enfermer des personnes avant même qu’une décision d’expulsion ait été prononcée, ce qui est contraire à la jurisprudence constante du Conseil constitutionnel [1]. Elle a également réduit le délai pour contester ces décisions de quinze à sept jours. Alors que plus de 35 000 personnes étrangères ont fait l’objet d’une procédure Dublin en 2017 en France, cette loi va conduire à remplir les centres de rétention administrative d’hommes, de femmes et d’enfants qui ne font que solliciter une protection. Le règlement Dublin est un système injuste puisqu’il fait davantage peser sur les États européens situés aux frontières extérieures de l’UE la responsabilité de l’examen des demandes d’asile. La Cimade appelle à la mise en place d’un système d’asile européen commun où le choix du pays d’accueil serait fait par la personne, et dans l’immédiat, à suspendre les effets dévastateurs du règlement Dublin.
[1] Conseil Constitutionnel, décision n° 97-389 DC du 22 avril 1997, Loi portant diverses dispositions relatives à l’immigration, Conseil Constitutionnel, décision n° 2003-484 DC du 20 novembre 2003, Loi relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité et Conseil Constitutionnel, décision n°2011-631 DC du 9 juin 2011, Loi relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité.

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Actus

Présentation / discussion : La Revue Z à la librairie la mauvaise réputation

La revue Z, revue itinérante d’enquête et de critique sociale s’invite à la Mauvaise Réputation le vendredi 16 février à 19h30 pour une présentation du dernier numéro avec Anna Lochard, membre de la rédaction. Un repas partagé s’en suivra.

2 principaux dossiers dans ce numéro : une critique de la gestion sociale des exilés avec l’exemple de la Chapelle, à Paris d’une part, une analyse des liens entre les fondations d’entreprise et le secteur du travail social, d’autre part.

Le débat permettra de mieux connaître le projet de la revue Z, d’avoir un aperçu des dossiers proposés. Nous axerons les échanges en nous appuyant sur les luttes existantes localement, en particulier autour du refus des politiques migratoires et des moyens d’y résister.
En France se structure un peu partout un mouvement de résistance pour contrer ces politiques, en dénonçant l’enfermement, le tri, les déportations, le harcèlement policier, en faisant vivre la solidarité concrète, en faisant vivre des collectifs de soutien et des actions variées et complémentaires. Prendre la mesure de ce maillage peut aider nous aider à coordonner nos actions et les renforcer.

 

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Actus

Iqbal libéré !

Communiqué de presse du Collectif Migrants Bienvenue 34

Iqbat Gul Zaï Zaï a été libéré ce jour du CRA (Centre de Rétention Administrative de Marseille).
La mobilisation de ses soutiens a été rapide, forte, efficace.

Nous saluons l’Ordonnance de la Cour d’appel d’Aix en Provence en date du 12 février 2018 qui a décidé de libérer notre ami, menacé d’expulsion par la préfecture de l’Hérault, vers la Bulgarie d’où les renvois vers l’Afghanistan sont systématiques.

Iqbal avait déclaré : « De toute façon, là-bas je vais vers une mort certaine, autant mourir tout de suite »

Nous nous réjouissons avec lui de cette décision et continuerons à défendre les personnes migrantes qui souhaitent vivre dans notre pays contre des décisions administratives arbitraires et inhumaines.

Aucun être humain n’est illégal !

Le CMB34

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Actus

Occupation des universités en solidarité aux exilés

A Nantes, à Lyon, à Grenoble et maintenant à Paris, les étudiants se mobilisent pour que les personnes migrantes ne dorment plus dehors.

On pouvaient lire sur un banderole à Lyon : « L’état parle par la voix du préfet et le préfet nous parle mal ! »

Quelques articles et quelques liens pour s’informer sur l’occupation parisienne :

https://paris-luttes.info/les-exile-e-s-occupent-un-batiment-9484

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