Contre la précarisation généralisée de nos vies, de celles des personnes migrantes…

Contre la répression policière, judiciaire de ceux, celles :
– qui accompagnent les plus démuni.e.s et qui résistent : les syndicalistes, les étudiant.e.s, les militant.e.s
– qui réquisitionnent, aux frontières à Briançon, Vintimille, dans les universités et ailleurs, des logements pour les sans abris migrant-e-s ou non.
Contre le projet de loi asile immigration, pour l’arrêt immédiat de la procédure Dublin, piège inhumain pour les personnes migrantes, mis en place par l’Europe et les gouvernements qui la composent.

L’état crée de toute pièce des personnes peu désirables : des migrant.e.s, des cheminots avec leur statut « privilégié », des étudiant.e.s pas assez sélectionné.e.s, des zadistes, des agriculteurs qui défendent leur bout de terre…
Nous ne pouvons que constater la brutalité de la politique de l’état mise en œuvre avec la suppression des crédits au logement social, la suppression des contrats aidés, la casse des services publics, la nouvelle loi « Asile et immigration » qui va être votée prochainement.
Toutes ces mesures et bien d’autres s’inscrivent dans un ordre européen et mondial dont sont victimes les personnes exilées, réfugiées, sans-papiers que nous accompagnons. Celles-ci viennent de pays où sévissent guerres, famines, régimes politiques autoritaires et violents, pillage des ressources, dérèglement climatique ; tout ceci avec la participation des États occidentaux qui refusent d’assumer ensuite les conséquences de leurs actes. Ils imposent un durcissement des politiques migratoires (françaises et européennes) : développement sécuritaire et surveillance accrue des frontières, fermeture de celles-ci, expulsions et enfermements massifs, répression, traitements inhumains, violences et tortures, camps de fortune, camps de rétention, législation défavorable, etc.
Les personnes migrantes sont les victimes d’un système néolibéral, capitaliste, que nous (les non-migrant.e.s) subissons aussi. Un ordre mondial dirigé par des grands groupes et quelques gouvernements qui s’affairent dans le cadre d’une internationalisation et d’une financiarisation du capital et qui, dans leur course au profit démesuré, accentuent la dégradation environnementale, la précarisation du travail, les guerres, les déplacements de population, la casse ou l’absence de services publics.
Dans nos luttes, c’est autant le respect du à nos camarades migrant.e.s qui est en jeu que notre propre humanité face à l’inhumanité de ceux et celles qui nous gouvernent.

Nous soutenons les luttes des étudiant.e.s, des cheminots, des personnels de santé, de l’Éducation Nationale et bien d’autres face à une politique désastreuse pour tous les peuples d’ici et d’ailleurs.

Nous appelons à venir soutenir les personnes migrant.e.s le mardi 10 avril à 17h devant la Préfecture pour appuyer leur demande de levée de la procédure Dublin, et à manifester le samedi 14 avril (lieu et heure encore à déterminer), journée nationale appelée par les États Généraux des Migrations.